En réfléchissant au contenu actuel du blog, j'ai remarqué que j'ommettais parfois de décrire la vie quotidienne nippone et surtout ses différences avec nos habitudes françaises. Voici donc une petite selection d'observations au bout d'un mois sur place.

Les distributeurs automatiques
Les japonais rafollent apparemment de ces machines: qu'ils délivrent des boissons, de la nourriture, des cigarettes ou de l'argent, on en trouve dans toutes les rues. Les disributeurs de boissons et nourriture sont "communs" en France (bien que moins présents), mais ici, nous pouvons nous procurrez des boisons chaudes en canette, de la viande (oui, oui!), et cela 24heures sur 24h. Cependant, toutes les machines ne sont pas disponibles en permanence: les distributeurs automatiques de billets font parfois les 35heures : /

Les toilettes Toto
Une des attractions du pays est d'allé visiter les toilettes des différents établissements que l'on visite. A la pointe de la technologie, les toilettes sont toujours une aventure: jets d'eau paramêtrables, cuvette chauffée, désodorisants personnalisés, musiques, chasse d'eau automatique... je suis sûr qu'avec un peu de recherche, il est possible de trouver Internet, la télévision et des distributeurs de boissons à proximité. Vivre dans des toilettes pourrait devenir une réalité :-)

Les genous des Japonaises
Je crois qu'une maladie génétique doit se cacher là-dessous. Toutes les japonaises (à part quelques exceptions) marchent avec les genous serrés. Cela viendrait-il des robes étroites des geishas ? Ou encore du fait qu'elles s'entêtent à mettre des chaussures à talon en toute circonstance (sans jamais réussir à s'y faire) ? L'enquête suit son cours...

Les agents de circulation
En France, lorsqu'il y a des travaux dans une rue, tout le monde râle à cause du dérangement, du bruit, etc. Au Japon, c'est un peu la fête forraine qui s'installe dans le quartier. Pour des travaux que j'imagine mineurs, il y a pas moins de 10 personnes sur le terrain pour veiller à la sécurité des passants: une première personne vous accueille (en japonais), vous salue, vous fait signe de passer, s'excuse du dérangement, une autre vérifie que le travail du précédent est bien fait (c'est l'impression qu'il donne). Pendant toute la traversée des travaux (10mètres environ), une guirelande d'agents de circulation vous balise le chemin. Le mot "guirelande" a été bien choisit. En effet, tous ces bonshommes (je n'ai jamais vu de femmes faisant ce travail) sont déguisés en bioman clignotant, gilets fluos avec diodes rouges, baton lumineux à la main pour vous indiquer la bonne direction à prendre. Surpris au début, on s'y fait assez rapidement. Je sens que le retour à Paris sera difficile...

La télévision japonaise
Alors là, grand mystère: des japonais s'agitent dans tous les sens, rigolent, hurlent, font des grimaces... on voit au moins qu'ils s'amusent. Même lors d'émissions plus sérieuse, comme celle dédiée aux maquettes de train ou les nouvelles, attirent la curiosité.

Les mimiques japonaises
Quand un japonais (et encore plus une japonaise) décide de rire, il le fait pleinement. D'un coup, toutes les règles de bienséance s'éffacent pour laisser place à des éclats. Je reste la plus part du temps sans voix. Difficile de rire lorsque toutes les 5 secondes votre voisin rigole parce que vous avez tenté de dire un mot en japonais.

Les files d'attente
Pas de disputes ici, pas de croche-patte pour prendre la place de l'autre, pas de bousculades. Tout le monde fait la file "indienne" (qui devrait être rebâptisée japonaise pour l'occasion), suivant les marquages au sol. Une telle discipline est étonnante et difficile à suivre pour le sang latin de certains occidentaux.

Machisme
Au Japon, l'homme est vraiment supérieur à la femme. Je ne veux pas dire que la femme est méprisée, loin de là, mais l'homme reste avantagé par rapport à la femme, que ce soit au niveau du salaire que des bienséances, bien différentes ce que l'ont voit en France. L'homme passera toujours avant la femme dans un ascenceur (celle-ci s'éffacera), il se servira toujours le premier au restaurant, ne touchera jamais aux tâches ménagère, etc.

Se repérer à Tokyo
C'est un enfer! les bâtiments ont bien des adresses, mais celles-ci sont tellement mal faites que même les taxis ont du mal à trouver votre destination (malgré le GPS capable de la trouver à partir d'un numéro de téléphone). Ne cherchez pas à demander votre chemin à un passant, sauf si vous avez une chance incroyable.

Budget
Tokyo est une ville relativement chère... cela vient surtout du fait que l'immobilier y est hors de prix. Pour le reste des dépenses quotidiennes (nourritures, transports, sorties), les tarifs sont comparables à ce qui se pratiquent à Paris, voire même plus bas. Comptez 500 yens (3,50 euros) pour une bière, 1000 yens (7 euros) pour un repas dans un sushi-bar, 1800 yens (12 euros) pour manger français. Il est aussi possible de s'acheter des ouilles instantanées dans les combinis (superettes de quartier) pour 100 yens (moins d'un euro). Quant aux transports, il faut prévoir 260 yens (moins de 2 euros) en moyenne pour un ticket de métro (prix dépendant de votre destination) et 660 yens (4,50 euros) pour 2km en taxi (70yens les 250 mètres par la suite).

Je devrait pouvoir mettre d'autres informations de ce type dans d'autres billets. Tout est une question de temps.
Le démenagement presque terminé et un jour férié (premier jour du printemps) tombé à pique, j'ai pu me reposer aujourd'hui.
Ci-dessous, quelques photos de mon appartement (très vide pour le moment):

L'appartement est truffé d'électronique, ce qui le rend très difficile à utiliser (tous y est écrit en kanjis). Résultat, le jour de l'emménagement, l'alarme s'est délenchée, avec un japonais à l'autre bout du fil dés 8h du matin pour vérifier que tout allait bien. Mais cela ne s'arrête pas là: j'ai eu du mal à trouver comment "activer" l'eau chaude (pleins de boutons différents, avec minuteries et voix japonaises), comment mettre en marche les climatiseurs, le chauffage au sol, le visio-interphone, les toilettes Toto, etc. Que du bonheur :-)