Le blog est de nouveau online. Merci à Vincent (Mr. BRed) pour l'avoir remis en place et effectue quelques mises-a-jour concernant la gestion des commentaires. Vous trouverez ainsi un nouveau systeme de validation de vos messages (quelques chiffres a recopier afin d'empecher le spam).

Ces derniers mois ont ete assez charges en decouvertes. Je ne vais helas pas pouvoir tout de suite vous fournir des photos sur ce blog, cependant une selection est disponible sur ma galerie Flickr en suivant ce lien:
http://www.flickr.com/photos/charleschauvet/

Kyoto
Ces trois derniers mois, j'ai eu l'occasion d'aller par deux fois a Kyoto, ancienne capitale imperiale du Japon.
La premiere fut avec mes parents (de passage au pays) , par Shinkansen (TGV japonais). C'est incroyable la place qu'il y a pour vos jambes dans ce train. On se croirait presque en premiere classe!
Arrive sous la pluie, j'avais pu visiter, en 2 jours, le Kinkakuji (Pavillon d'or), Ginkakuji (d'argent), Gion (rue des geishas) et les jardins du palais imperial. Kyoto est vraiment une ville tres agreable en comparaison a Tokyo. L'air y est frais, les rues sont calmes et lumineuses (rares sont les immeubles de plus de 5 etages).
La seconde fois fut plus atypique, car le voyage se fit en voiture. Cela a donc ete ma premiere experience en tant que pilote sur les routes japonaises.
Premier constat: les japonais roulent a gauche, avec donc le volant du meme cote dans l'abitacle. Mine de rien, ce n'est pas evident au premier abord. J'avais tendance a rouler au milieu de la route (fort heureusement, Jonathan, mon co-pilote, m'assistait... pour sauver sa vie face aux camions!).
Deuxieme constat: les autoroutes ne sont pas donnees. Pour faire les quelques 515km qui nous separaient de l'ancienne capitale, il faut passer par le peripherique de Tokyo (700yens, 4.37 euros) puis payer l'autoroute, a deux voies, 8500yens environ (53 euros). L'ardoise est salee surtout quand on sait que la vitesse y est limitee a 80km (personne ne la respecte) et qu'il faut constamment slalomer entre les camions.
Troisieme constat: beaucoup de panneaux de signalisation sont en... japonais. Pour choisir la bonne voie de peage, il faut s'accrocher.
Heureusement les sorties sont indiquees dans notre bon vieil alphabet et le GPS est la pour nous epauler (faut-l encore savoir comment le faire fonctionner) :)
Concernant la voiture, nous avons eu le droit a une Nissan Fuga, grosse berline japonaise bourree de gadgets: cameras laterales et arriere pour se garer (avec systeme de guidage), GPS integre dans l'abitacle, television, lecteur multi-discs, detecteur automatique de luminosite. Tres agreable a conduire, moins pour dormir.

Nara
A l'occasion de mon deuxieme voyage a Kyoto, j'ai pu faire un saut a Nara (30km seulement de la capitale imperiale). Jadis aussi capitale du Japon (avant Kyoto), on peut y visiter de nombreux temples et une imposante statue de Boudha habitant dans une structure de bois tout aussi gigantesque.
La ville dispose aussi de nombreux parcs verts, peuples de biches qui circulent librement entre les moines et les touristes.

Hanabi
Les mois de Juillet-Aout sont dedies aux Hanabi, periode des feux d'artifice. Il y a en a en general un par quartier, donnant lieu a des rassemblements impressionnants. J'ai eu la chance d'en faire un, le plus important de Tokyo, a Asakusa, avec plusieurs millions de personnes se serrant le long de la riviere.
Le spectacle est digne d'un 14 juillet sur le champs de Mars. Tres lumineux et colore, le ciel s'embrase pendant plus d'une heure! Et comme dans tous les evenements populaires au Japon, tout le monde boit du sake et mange des bento (plateaux repas avec sushis, sashimis, etc.), assis sur des baches.

Matsuri Le mot Matsuri designe les fetes religieuses au Japon (qu'elles soient boudhistes ou shintoistes). Les matsuri, a l'image d'Hanabi, sont toujours attaches a un quartier, a une ville ou a une region. Je n'ai pas encore eu l'occasion d'experimenter un matsuri national (s'il en existe un).
Le premier des deux rassemblements auxquels j'ai pu participer fut l'o-mikoshi matsuri de Kanda. Il consiste en une parade bruyante d'une quarantaine de personnes en kimono portant a l'epaule un temple shinto miniature (Mikoshi) a l'aide de lourdes poutres en bois. Le tout fait un peu plus de 500kg. Je peux vous assurer qu'apres quelques minutes sous cet engin, l'epaule porteuse devient douloureuse (d'autant plus si vous etes plus grand que vos equipiers japonais). A la fin de cette journee, mon epaule droite etait bleue, malgre ma pauvre prestation (je n'ai pas du depasser les 30 minutes d'effort). Enfin, des plateaux repas, yakitori et boissons etaient offerts a l'arrivee.
Le second matsuri, nomme Yosakoi, se deroula a Saitama (a 1h de Tokyo). D'origine boudhiste, il consiste en une parade de groupes de danseurs sur de la music japonaise plus ou moins moderne. La, je n'avais pas directement participe aux festivites, mais simplement en tant que spectateur.

Nagashi somen
Lors de mon dernier matsuri, j'ai eu la chance de rencontrer des japonais qui avait installe devant chez eux un curieux echafaudage. Un long rail en bambou d'une bonne dixaine de metres allait servire au repas du soir, le nagashi somen. Le principe est simple: de l'eau circule dans les tiges de bambou, entrainant les nouilles blanches (somen). Chacun peut alors attraper "au vol" ce qu'il desire manger. Les nouilles sont bien entendu froides et mangees avec de la sauce de soja ou un bouillon local dont la composition reste toujours un mystere.

Shimoda, Shirahama beach
A quelques kilometres d'Izu, dans la province de Shimoda, se trouvent de tres jolies plages de sable fin, helas tres frequentees par la population japonaise. En effet, en une a deux heures, ils sont plusieurs milliers a se concentrer sur les quelques centaines de metres de dune. J'ai donc eu la chance de vivre une journee type "a la plage avec les japonais", a Shirahama.
Noyer dans un ocean de parasoles, par une chaleur etouffante (plus de 35 degres), un soleil brulant, j'ai tente de survivre a des conditions inhumaines. Le balais des japonaises en bikini est aussi une epreuve terrible, toujours aussi "fashion" et feminines (qui a dit provocantes ?!).
L'ocean est quant a lui anime par des vagues apreciees par les surfeurs et un peu moins par les sauveteurs, essayant de se faire entendre et obeir par la jeunesse nippone.

Odaiba beach
Odaiba possede une autre plage, assez connue des tokyoites. Situee dans la baie e Tokyo, a 20 minutes de la station Shimbashi, ce banc de sable artificiel est un bon moyen de prendre le soleil (et seulement le soleil, l'eau etant impropre a la baignade), tout en gardant une vue sur les gratte-ciels de Tokyo. AU menu: Beach volley, ballade sur la croisette et shopping dans les nombreux centres commerciaux qui longe le bord de "mer". Tout cela reste bien trop urbain a mon gout, mais reste plus appetissant qu'un Paris plage pendant la canicule.

Coiffeur
Se faire coupr les cheveux au Japon est vraiment une experience etonnante. J'ai eu l'occasion de tester deux coiffeurs differents: un a Meguro, tres jeune et plutot fashion, un second a Azabu-juban, tres traditionnel, avec les murs decrepis et le grand-pere qui tient boutique. Dans les deux cas, le rituel etait le meme, a peu de chose pret. Vous arrivez sur rendez-vous, donnez trois ou quatre fois votre nom, avec votre accent d'etranger bien difficile pour les japonais, on vous installe dans un fauteuil type Goldorak avec des boutons partout (vous faites attention a ne rien toucher, il en va sans doute de votre vie), et vous vous laissez guider pour la suite. La premiere chose que l'on vous demande est le type de coupe que vous desirez, et la, ca coince deja. Comment expliquer a un type qui ne parle pas votre langue (ou une des langues que vous connaissez) que vous voulez une coupe courte, mais pas trop, avec degrade, etc. Et bien cela est tres simple, vous demandez un catalogue des coupes disponibles. Tres bien fait, vous choisissez pour le haut, les cotes et l'arriere de votre tete.
Ca y est, vous avez fait le plus difficile (si vous avez eu la chance de trouver ce que vous vouliez dans le catalogue... ce n'etait pas mon cas), il faut s'attendre maintenant a ce qu'on vous lave les cheveux. La j'ai eu le droit a deux methdoes differentes: on vous allonge sur une table (style massage) ou on vous humidifie seulement les cheveux a l'aide d'un brumisateur (a Azabu-juban). Dans le premier ca, vous etes bien entendu sur le dos, on vous place une serviette blanche sur le visage et vous masse le crane avec differents produits. Resultat, vous vous endormez et lorsqu'on vous retire la serviette, vous avez l'impression d'etre reveille, comme un dimanche matin a 7h. La suite des evenements est moins extravagantes: pendant que vous regardez la television, on vous demande si l'utilisation d'une tondeuse ne vous derange pas, on s'excuse pour tel ou tel chose (heureusement, aucune erreur de coupe).
Apres une bonne quarantaine de minute, le travail est termine. On vous reveille (vous vous etes encore endormi) pour votre massage. Ca, c'est toujours la bonne surprise, car tres agreable. A 3000 yens environ (moins de 20 euros), je pense y aller tres regulierement :-)